- bichon
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• 1588; abrév. de barbichon, rad. barbe♦ Petit chien d'appartement, métis de l'épagneul et du barbet, au nez court, au poil long et soyeux. Bichon maltais. « Les marquises du XVIIIe siècle, qui par toquade orientale, appelaient Mirza leurs bichons » (Mallet-Joris).bichonn. m. Petit chien à poil long, issu du croisement d'un barbet et d'un épagneul.⇒BICHON, ONNE, subst.A.— Petit chien d'agrément, métis de l'épagneul et du barbet, à tête ronde, fourrure abondante et museau court :• 1. On voudrait les lions de l'Atlas peignés et parfumés comme des bichons de marquise.BALZAC, La Cousine Bette, 1846, p. 202.— P. ext., fam. Terme d'affection :• 2. Insupportables ses protestations d'amour éternel, et les petits noms tendres dont elle m'affublait. J'étais tour à tour son bien unique, son canari, son bichon, son tiercelet, son dorelot... J'ai l'horreur des diminutifs.GIDE, Thésée, 1946, p. 1429.— Arg. Jeune homme très efféminé, mignon :• 3. Bichon, s.m. Petit jeune homme qui joue le rôle de Théodore Calvi auprès de n'importe quels Vautrins.A. DELVAU, Dict. de la lang. verte, 1866, p. 32.B.— CHAPELLERIE. Petit coussinet dont on se sert pour lustrer les chapeaux :• 4. La maison de mode, (...) utilise plus particulièrement : (...) Un bichon : sorte de coussinet de velours, de taille réduite, qui sert au brossage des pailles.J. COULON, Technol. gén. pour la modiste, 1951, p. 6.— Arg. Brodequin réglementaire; p. ext. toute chaussure (cf. ESN. 1966) :• 5. Bichon : Souliers à boufflettes [lire bouffettes]. « J'avais apporté des amours de souliers. Prenez nos bichons, que je lui dis. » (P. de Grandpré).L. LARCHEY, Dict. hist. d'arg., 1878, p. 40.PRONONC. :[
], fém. [-
].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1588 « petit chien à long poil soyeux et au nez court, sorte de petit barbet » (CRESPET, Le Triomphe de Marie, 66 r° dans Vaganay dans R. Philol. fr., t. 45, p. 135 : O montagne ombreuse, où se mettra à l'ombre le bichon, qui sautera de race en race pour se rafraîchir); 2. 1808 fig. p. métaph. hypocoristique fam. (D'HAUTEL, Dict. du bas-lang. : Mon bichon. Nom d'amitié que l'on donne à un petit enfant); 3. arg. p. anal. a) av. 1878, P. de Grandpré dans LARCH., supra; b) 1894 chapellerie (Ch. VIRMAÎTRE, Dict. d'arg. fin-de-s., p. 33).STAT. — Fréq. abs. littér. :45.1. bichon, onne [biʃɔ̃, ɔn] n.ÉTYM. 1588; aphérèse de 1. barbichon.❖1 N. m. Petit chien d'appartement, métis de l'épagneul et du barbet, au nez court, au poil long, soyeux et ondoyant. || Le bichon est le chien de Malte.1 On voudrait les lions de l'Atlas peignés et parfumés comme des bichons de marquise.Balzac, la Cousine Bette, Pl., t. VI, p. 323.2 (…) les marquises du XVIIIe siècle qui, par toquade orientale, appelaient Mirza leurs bichons.F. Mallet-Joris, le Jeu du souterrain, p. 48.2 Fam. Terme d'affection donné à une personne, à un enfant, à un petit animal. || Mon (petit) bichon, ma bichonne.3 — Tu étais donc venue aujourd'hui pour travailler, mon bichon ?—Oui, toute la journée, et puis dîner avec toi.Henri Monnier, Scènes populaires, « La petite fille », 2, 1835, p. 194.❖DÉR. 1. Bichonner.————————2. bichon [biʃɔ̃] n. m.ÉTYM. 1894; orig. incert., p.-ê. de 1. bichon.❖♦ Techn. Pelote de grosse toile ou coussinet de velours qui, passé sur le chapeau, régularise le poil et le fait briller.❖DÉR. 2. Bichonner.
Encyclopédie Universelle. 2012.